Au cœur de cette région que l’on nomme les portes du soleil, où les montagnes françaises et les reliefs suisses se confondent, les chalets de montagne aux squelettes de pin massif font loi et impriment le paysage d’une empreinte unique.

Un patrimoine qu’il convient de conserver, restaurer, et rénover pour que cette identité perdure et puisse traverser les décennies à venir à destination de nouvelles générations.

C’est dans le cadre de cet exercice entre modernité et omniprésence d’une architecture vernaculaire existante que le projet prend racines. Matériaux aux dominantes de tonalités naturelles, reprenant la matière première que délivre la montagne, les codes et la nature des éléments sont respectés. Le bois et les effets bois constituent les agencements menuisés, surfaces verticales, pouvant jouer de leurs volumes, pour s’amuser de notre perception, référence à la structure initiale de la bâtisse. Le minéral, quant à lui, s’imbrique dans l’espace majoritairement à l’horizontal, ne nous permettant pas l’oubli que le sol montagneux reste un terrain rocheux. Cependant quelques incursions verticales, ci et là, laissent la liberté au matériau d’imiter la pierre sortant de terre, lieu idéal de repos entre deux marches ou bien au coin d’un foyer.

Deux matières référentes, qui avec les respirations qu’offrent les surfaces teintées d’un blanc cassé léger, forment un trio n’oubliant ainsi pas la part-belle que réserve encore la montagne à son manteau neigeux. Un membre incontournable du paysage qui saura jouer un rôle important, tant dans la nature que dans le chalet pour la réflexion de la lumière naturelle. Les reflets de bleu et d’argent de l’or blanc d’altitude se retrouvent sous quelques teintes de la cuisine, qui à contrario de la cuisine d’époque tout de bois rustique et de cadres vêtue, est davantage une ode aux paysages hivernaux.