C’est sur le terrain des tisserands lyonnais du 19ème siècle, qui elurent domicile dans les rues menant à la colline de la Croix-Rousse, répondant depuis sous l’appellation des « pentes », que s’implante le projet. L’appartement « Canut », du nom de ses occupants l’ayant rendu célèbre, présente une carte d’identité singulière qu’il est naturel de remarquer, souligner et préserver. L’architecture d’origine est omniprésente, témoin d’une époque et d’une fonction : les plafonds à la française permettant jadis l’accueil et la fixation des hauts et lourds métiers à tisser Jacquard, les hautes fenêtres aidaient au travail de la soie ou encore les murs en pierres apparentes.

Une histoire que l’on retrouve dans le travail de la volumétrie du projet et l’implantation des pièces : comme lors de l’âge d’or de la soirie lyonnaise, une mezzanine vient structurer l’espace apportant de la surface habitable supplémentaire. Cette dernière concentre les espaces techniques ainsi que la zone nuit et libére un volume cathédrale exploitant pleinement la lumière naturelle pour la pièce de vie. Les verrières s’imposent alors comme le résultat de cette répartition, permettant d’ouvrir les pièces les unes sur les autres afin de réussir à apporter la lumière naturelle dans l’intégralité des pièces. Une recherche de transparence qui rejoint la volonté de laisser l’enveloppe architecturale transpirer au travers de ces matières et aspérités pour un habitat qui affiche sa propre histoire avec fierté et réconfort.